Une convention de coopération dans le domaine de formation des huissiers de justice a été signée, vendredi à Tanger, entre le ministère de la Justice et des libertés, l’Institut supérieur de la magistrature et l’Instance nationale des huissiers de justice du Maroc, et ce en marge des travaux de la 4ème édition du Forum maghrébin des huissiers de justice et des adouls.
Signé par le directeur des Affaires civiles au ministère de la Justice et des libertés, Lahcen Gassem, le directeur général l’Institut supérieur de la magistrature, Abdelmajid Ghmija, et le président de l’Instance nationale des huissiers de justice du Maroc, Redouane Benhamou, cet accord vise à renforcer les compétences cognitives et professionnelles des huissiers de justice, en leur permettant de bénéficier d’une formation continue, et ce dans le cadre de la mise en oeuvre des recommandations de la Charte de la réforme de justice, qui placent la formation fondamentale et continue dans les métiers judiciaires au centre de la réforme.
S’exprimant à cette occasion, M. Ghmija a souligné que cette convention vise à offrir aux huissiers de justice une formation continue, outre celle fondamentale accordée par son Institut, qui accueille actuellement 300 huissiers stagiaires, saluant les efforts déployés par l’Instance nationale des huissiers de justice du Maroc pour mettre en place un programme de formation, tout en assurant son suivi et son évaluation.
Le responsable a assuré que cet accord se veut un nouveau jalon dans le processus de mise en oeuvre des recommandations de la Charte de la réforme de justice, et un moyen important visant à renforcer les compétences professionnelles et les connaissances cognitives des huissiers de justice, à même de leur permettre de jouer le rôle qui leur échoit dans l’accompagnement de la dynamique économique que connait le Maroc, avec le lancement des chantiers d’envergure, la promotion de la confiance des entrepreneurs dans le système judiciaire marocain, la consécration de l’Etat de droit et de la justice et le renforcement du climat des affaires.
Il a ainsi réitéré la disposition de son Institut à contribuer efficacement à la réussite de cette expérience, visant à promouvoir le système de justice national, grâce au renforcement des compétences de ses ressources humaines.
Pour sa part, M. Benhamou a souligné que cette convention vise à concrétiser l’une des plus importantes recommandations de la Charte de la réforme de justice, relative à la mise à niveau des métiers judiciaires, notant que la formation des huissiers de justice devrait leur permettre de jouer pleinement leur rôle dans la garantie de la sécurité juridique et judicaire, le recouvrement des créances des établissements publics et des sociétés privées, l’encouragement de l’investissement et le renforcement de la confiance des citoyens dans le système judiciaire.
Cette cérémonie a été une occasion pour rendre hommage à plusieurs personnalités judiciaires nationales pour les efforts qu’ils ont déployés en faveur de la promotion du système judiciaire. Il s’agit de Redouane Benhamou, Lahcen Gassem et Abdelmajid Ghmija, de l’ancien président du tribunal de 1ère instance civil d’Anfa, Abdellah Boujida, et de l’ancien directeur des Affaires civiles au ministère de la Justice et des libertés, Ibrahim Al Ayssar.
Par ailleurs, une passation de pouvoir a eu lieu, en marge de cette cérémonie, entre M. Benhamou et le président de la Chambre nationale algérienne des huissiers de justice (CNHJ), Brahim Bouchachi, à la tête de l’Union maghrébine des huissiers de justice (UMHJ).
Au programme de cette rencontre, tenue sous le thème « Le huissier de justice, au service de l’établissement publique et de l’entreprise » avec la participation de plus de 700 représentants des différentes professions de justice et des instances maghrébines des huissiers de justice et des adouls en provenance de la Tunisie, la Mauritanie et de l’Algérie, figure l’organisation de plusieurs ateliers thématiques liés aux fonctions des huissiers de justice et aux spécificités de la profession dans sa relation avec l’environnement judiciaire, économique et social.
Il s’agit de « la qualité des procédures facilitant le recouvrement des créances publiques et l’exécution des décisions des tribunaux », « le recouvrement de la dette publique en tant que pilier de développement durable », « l’importance des procédures du huissier de justice dans le recouvrement des créances publiques », « le huissier de justice et son rôle dans le développement de l’entreprise » et « le recouvrement des dettes de l’entreprise contre les individus du droit public ».
Au programme figurent également l’organisation de la première Ligue maghrébine de football deshuissiers de justice et la présentation d’une œuvre théâtrales réalisée par un huissier de justice.